2020
Liminal
Kévin Cardesa . Tzu-Chun Ku . Aurélien Meimaris . Flore Saunois
Exposition du 28 août au 31 octobre 2020
Vernissage le 27 août à 18h30
Dans le cadre de Manifesta 13 Les Parallèles du Sud et de la 12e édition du Printemps de l’art contemporain.
Sortie de résidences dans le cadre de TRAVAIL ! TRAVAIL !, un programme d’accompagnement professionnalisant et de résidences d’artistes en entreprises qui a pour ambition de préparer les étudiants aux différents contextes et environnements de travail et à favoriser la rencontre avec les entreprises du territoire. Il est conçu et mis en œuvre par art-cade*, Collective, Les Beaux-Arts de Marseille et Mécènes du Sud Aix-Marseille, avec le soutien du ministère de la Culture. Le programme est ouvert aux étudiants et diplômés des Beaux-Arts de Marseille depuis 2017.
Kévin Cardesa & Aurélien Meimaris ont réalisé leur résidence en binôme chez HighCo, de septembre à décembre 2019. Les métiers d’HighCo touchent à la stratégie marketing, à l’expérience clients, au data-marketing et aux « campagnes d’activations », des services qui couvrent « toute la chaîne d’engagement du consommateur, depuis le premier contact jusqu’à la transaction ». Mais quelle continuité existe-t-il entre les produits, les marques et les clients d’une part, les images produites pour eux d’autre part, et la propre image de l’entreprise qui les fabrique ?
Les deux artistes ont exploré ce qui réunit ou sépare le travail en entreprises et le travail d’artiste, le marché de la grande consommation et le marché de l’art, les objets de consommation et les objets d’art. Ils souhaitent mettre au jour les paramètres, les facteurs et les règles qui déterminent les images et les discours produits en marketing, en communication comme en art. Ils ont pu s’intégrer de manière active dans l’entreprise, au plus près de ses experts en datamarketing et communication, pour créer une œuvre à partir d’observations, de prises de son, de prises de vue, de programmation, de prélèvements (d’objets, d’images, de documents…), et de détournements. Au besoin, ils envisagent d’usurper visuels commerciaux et algorithme prédictif pour s’assurer qu’elle réponde parfaitement aux attentes du marché.
Flore Saunois & Tzu-Chun Ku ont réalisé leur résidence en binôme chez GTM SUD, d’octobre 2019 à mars 2020.
GTM SUD, filiale de Vinci Construction, participe à la réalisation d’un boulevard urbain multimodal destiné à désenclaver les quartiers sud de Marseille et faciliter l’accès au littoral.
Les deux artistes ont eu accès au chantier et ont développé un travail empreint de délicatesse qui produit des formes parfois à l’opposé de l’imaginaire véhiculé par les travaux publics. Flore Saunois a fait du langage son matériau. Elle est l’auteur de textes dont elle extrapole le sens et la forme. Elle matérialise signifiant et signifié dans des combinaisons poétiques qui élèvent l’ordinaire. À l’inverse, Tzu-Chun Ku intervient peu mais prélève, extrait, souligne. En quête de l’indicible poésie de l’ordinaire, elle épure des situations pour focaliser notre attention sur des phénomènes discrets qu’elle amplifie. Chacune à sa manière nous invite à réveiller notre sensibilité dans le flux trivial de nos vies.
Liminal présente les recherches et la production artistique issues de ces résidences en entreprises accompagnées par Mécènes du Sud Aix-Marseille.
Avec la complicité artistique de Christophe Berdaguer & Marie Péjus et l’enthousiasme graphique de Susanna Shannon.
En concertation avec les artistes, Christophe Berdaguer et Marie Péjus proposent d’accompagner cette exposition par la fabrication d’une édition pour chacun d’entre eux.
Cette édition in-progress sera réalisée durant l’exposition. Sa conception et son évolution seront visibles par les visiteurs sous la forme d’un chemin de fer accroché le long du couloir d’entrée de la galerie des grands bains douches.
La graphiste Susanna Shannon s’associera à la mise en oeuvre de cet objet graphique. Cette édition limitée sera donc à la fois l’archive et la mémoire de la résidence pour chacun des artistes et un travail commun en construction au sein même de l’exposition.
L’art de raconter des histoires selon la théorie du sac à provisions définie par Ursula le Guin : des grands sacs qui permettent de collecter, de rassembler : des cartes, un clavier, du son… «quelque chose qui porte, qui contient».
PAGES ARTISTES
INSTANT PRESSE
soirée de performance le 10 septembre 2020
Dans le cadre de l’exposition LIMINAL
Performance d’Aurélien Meimaris, Artiste en travailleur
Invitation du collectif Paracetamool :
Louis Dassé – Objet d’étude / étude d’objet
Déposer un objet dans l’espace public c’est un geste simple, de montrer au monde l’existence, la présence, de quelque chose. En l’occurrence ici, des restes de quelque chose qui a été consommé et qui devient dès lors un déchet. Les déchets c’est soi, c’est nous et c’est eux, les autres. Ce sont les défections de nos façons de vivre exposées, fièrement peut-être, en tout cas ostensiblement laissées à la vue de tous.Certains perçoivent cela comme s’ils entraient dans les WC après quelqu’un qui aurait omis d’utiliser le désodorisant, voir même pire, de tirer la chasse d’eau. Ici, il vous est proposé, de vous mettre dans la posture d’un animal, d’un chien, qui, en sentant les défections de ces congénères, cherche à en savoir plus sur eux. L’aspect formel de ces dépôts, coinçages, emboîtages etc… est aussi non négligeable. Tout comme le caractère ludique, amusé, joueur et rusé de ceux et celles qui produisent ces formes. Mais il y a aussi l’aspect énigmatique de tomber face à ces traces, à ces indices, d’activités sans pouvoir savoir avec certitude pourquoi et comment ils sont arrivés là. C’est la porte d’entrée vers une réalité fantasmée où des objets bien réels deviennent les vecteurs d’histoires que l’on se raconte.Ces gestes sont des interactions entre des individus et leurs environnements directs, à savoir, la ville, qui y produit des modifications éphémères de faible, voir très faible, intensité. Ces gestes peuvent être interprétés comme des formes de résistances légères, souvent inconscientes mais pas moins sérieuses à la pensée fonctionnaliste de la ville, mais plus largement de l’espace administré. Ici le désir conscient ou inconscient de déposer, de coincer, d’emboîter etc, s’inscrit dans une réalité en la distordant modestement.
Gwendal Coulon – « musique du monde contemporain »
Théo Casciani et Cléo Verstrepen – PRN
Bonella Holloway – Caténation#1
Caténation est une série de performances. Chaque épisode est en trois parties. Chaque partie est une action. La dernière action du premier épisode est la première action de l’épisode suivante, et ainsi de suite.
Janna Zhiri – Une historiette sympa
MICHÈLE MÉTAIL
C’est parce que les mots… Michèle Métail – Gigantextes
Exposition du 22 février au 21 mars 2020
Commissariat Sally Bonn
Le langage. La voix. Le texte. Michèle Métail poursuit depuis les années soixante-dix un singulier travail de poésie. Singulier mais aussi inclassable parce qu’il croise mots, voix, images, textes, se déploie dans l’espace et dans l’air ou se dépose et s’inscrit sous diverses formes. Poésie en voix, en acte et en action.
Si elle a longtemps privilégié l’oralité, l’aspect visuel de sa poésie a pris une part de plus en plus importante. Les rouleaux manuscrits ou dactylographiés de son poème infini Compléments de noms, s’ils sont le support du texte écrit font aussi partie intégrante de la « publication » du poème lors de sa lecture en public. Elle montre ainsi le texte, le déroule sous les yeux des auditeurs devenus également spectateurs.
Michèle Métail inscrit son texte, en grand, en petit, sur des rouleaux et dans des boîtes, sur les murs et dans sa voix. La poète déjoue les genres littéraires et artistiques par des formes poétiques « hors du livre » et par une attention particulière à la matérialité textuelle, graphique et acoustique du langage et à l’aspect visuel du texte écrit. Elle circule dans les mots, les langues (les quatre qu’elle parle), dans les paysages, dans les images qu’elle récolte ou assemble, découpe ou dessine pour donner à voir autant que faire entendre la rumeur du monde, son flux. Son œuvre est ouverte à tous les chemins, aux rencontres, aux intersections, aux coïncidences verbales et visuelles.
L’exposition présentée à la Galerie des grands bains douches de la Plaine rassemble une partie de son travail de poésie visuelle pour faire apparaître ces gestes d’écriture qui sont les siens et la scription à l’œuvre.
Sally Bonn
Vernissage 21 février 2020 :
Lecture de Michèle Métail
Le langage… de la langue
à voir ci-dessous.
C’EST PARCE QUE LES MOTS sont tous poétiques
C’EST PARCE QUE LES MOTS sont sémantiques
C’EST PARCE QUE LES MOTS sont sonores […]
C’EST PARCE QUE LES MOTS ne sont pas placés par hasard
C’EST PARCE QUE LES MOTS sont rétroactifs
C’EST PARCE QUE LES MOTS sont tracés
C’EST PARCE QUE LES MOTS tissent des réseaux d’associations
C’EST PARCE QUE LES MOTS dessinent des images mentales
C’EST PARCE QUE LES MOTS existent hors de la syntaxe
C’EST PARCE QUE LES MOTS ne sont pas la réalité
C’EST PARCE QUE LES MOTS en sont la représentation […]
C’EST PARCE QUE LES MOTS sont imbriqués
C’EST PARCE QUE LES MOTS sont une matière […]
C’EST PARCE QUE l’émotion
Que je parle du langage
En parallèle au Centre International de Poésie Marseille (cipM) :
Exposition Michèle Métail Topo/phono/graphes du 29 février au 25 avril 2020
INSTANT PRESSE
LA RELÈVE II
Arnaud ARINI, Julien BOURGAIN, Mégane BRAUER, Julien CARPENTIER, Gwendal COULON, Matteo DEMARIA, Léna GAYAUD, Juliano GIL, Zixuan HE, Vanessa HUSSON & Geoffrey BLAN, Maïa IZZO-FOULQUIER, Théo JOSSIEN, Flore SAUNOIS, Nina SIVAGER, TINA&CHARLY, Lucas VIDAL, Yue YUAN.
Exposition du 17 janvier au 8 février 2020
Dans le cadre de la 10e édition de Parallèle – Festival international des pratiques émergentes
art-cade*, Coco Velten, Parallèle – Pôle de production international pour les pratiques émergentes et La compagnie – lieu de création s’associent pour donner à voir, à l’issue d’un appel à projets, le travail d’artistes en phase de professionnalisation.
À l’occasion du festival, les partenaires proposent une exposition réunissant les projets retenus autour de la thématique suivante : « L’ Âge du faire ».
Artites exposé·e·sà à art-cade : Julien Bourgain, Mégane Brauer, Julien Carpentier, Léna Gayaud, Vanessa Husson & Geoffray Blan, Théo Jossien, Flore Saunois, Nina Sivager.
Plus de cent projets ont été reçus et étudiés par un jury composé de :
– Aurélie Berthaut, directrice d’art-cade*, présidente de la Semaine Pop Philosophie et co-fondatrice de l’Agence Collective dédiée à l’accompagnement d’artistes et à l’initiative des Ateliers Jeanne Barret
– Lou Colombani, directrice de Parallèle, membre des Ateliers Jeanne Barret
– Aurélia Defrance, commissaire d’exposition et chargée des résidences à Triangle France – Astérides
– Gilles Desplanques, artiste, co-fondateur de la Galerie ho et de Marseille Expos, membre des Ateliers Jeanne Barret
– Raphaël Haziot, coordinateur artistique à Yes We Camp
– Paul-Emmanuel Odin, artiste, directeur de La compagnie, lieu de création et professeur à l’École supérieure d’art d’Aix-en-Provence
– Abraham Poincheval, artiste et professeur à l’École supérieure d’art d’Aix-en-Provence
– Élise Poitevin, curatrice et médiatrice freelance, co-fondatrice de SISSI
– Fred Pradeau, sculpteur, plasticien et professeur à l’École supérieure d’art & de design Marseille-Méditerranée, membre des Ateliers Jeanne Barret
– Xavier Rey, directeur des musées de la Ville de Marseille
Vernissage le 16 janvier à 18h30
À La compagnie, lieu de création
Du vendredi 24 janvier au samedi 29 février
ouverture jeudi 23 janvier de 11:00 à 19:00
19 rue Francis de Pressensé 13001 Marseille
ouvert du mercredi au samedi 15h-19h
www.la-compagnie.org
À Coco Velten
Du vendredi 24 janvier au samedi 8 février
vernissage jeudi 23 janvier à 17:00
16 rue Bernard du Bois, 13001 Marseille
ouvert du mardi au vendredi 9h-21h
samedi 11h-23h
www.cocovelten.org
PAGES ARTISTES
INSTANT PRESSE
Chronique de Jean-Luc Cougy sur En revenant de l’expo