Hayoung Kim

« Hayoung Kim et ses créations nous mordent la langue et, spectateurs, on finit par pleurer des larmes pixelisées. On peut remarquer que les sujets qu’elle aborde sont emprunts d’une nostalgie électrifiante. On peut y ressentir l’urgence de la création d’histoires X (alternatives hybrides). La nécessité d’arriver à se saisir de l’incompréhension, de la différence et de la solitude. La nécessité de les faire éclater sur nos papilles. Comment l’identité se construit en nous (comment se construisent nos identités)? Comment se façonne mon être ? Qui suis-je ?

Face au déracinement Hayoung Kim nous propose le galactique. Le micro et le macro (micromega). L’insaisissable, l’invisible et l’indicible… Elle nous parle d’acceptation de soi et de frontières géographiques, culturelles et sociales. Ces questions surgissent dans un scintillement coloré, une saturation rassurante… À travers sa manière de jouer avec les languages ce sont nos modes de communication et de compréhension du monde qu’elle chatouille. Hayoung Kim nous invite à l’overdose, à la saturation, à l’éjection de nos corps vers le rêve et le virtuel. En essayant d’appréhender la complexité du monde Hayoung nous invite à aller « au-delà de ». C’est un univers qui ne connaît ni les frontières ni les certitudes, qui se déploie alors sous nos yeux qui salivent. »

Texte de Louise NURRY

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