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Anne-Valérie Gasc

Artiste
Née en 1975 à Marseille
Vit et travaille à Marseille et Paris

À travers différents supports, la pratique artistique d’Anne-Valérie Gasc est fondée sur la dévastation, la démolition ou la disparition.
Depuis le milieu des années 2000, son travail ne cesse de penser le geste de destruction comme une œuvre en soi en mettant en place des situations et stratégies cherchant à bouleverser notre appréhension de la réalité.

Anne-Valérie Gasc a effectué ses études dans un premier temps à l’ENS de Cachan avant de poursuivre une thèse à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne jusqu’en 2005. Ce double statut d’artiste et de chercheuse est également complété depuis 2007 par sa fonction d’enseignante en art contemporain à l’ENSAM, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille.
Ses œuvres ont notamment été exposées au CCC de Tours, à l’URDLA à Villeurbanne, à La Friche Belle de Mai et au FRAC PACA à Marseille, à la Galerie Florence Loewy à Paris ou encore au Centre Culturel de Pekarna à Maribor en Slovénie. En 2018-2019, Anne-Valérie Gasc réalise et expose le projet Les Larmes du Prince – Vitrifications au Centre d’art contemporain Les Tanneries, Amilly.

La pratique artistique d’Anne-Valérie Gasc, depuis 2006, embrasse et interroge l’esthétique utopiste de la tabula rasa [table rase], considérée ici à la fois comme modalité fondamentale de création mais aussi comme stratégie d’ébranlement du réel. À cet effet, elle crée à ses débuts Gasc Démolition, une entreprise artistique chargée de mener à bien ses divers projets. Ainsi, elle a notamment étudié l’embrasement généralisé de la Maison Rouge (Blockhaus, Paris, 2006), l’affaiblissement de la Galerie Nationale du Jeu de Paume (Affaiblissement et Bombe Bunker Buster, Paris, 2007), la démolition par onde sonore de la Galerie Hladilnica (194 dB, Centre Culturel de Pekarna, Maribor, Slovénie, 2009), et le sabotage hydraulique du Château d’Avignon (La Fuite, Les Saintes-Maries-de-la-Mer, 2009). À chaque fois, elle examine avec sérieux les conditions techniques et opérationnelles pouvant aboutir à la disparition de ces institutions, préférant les documents et indices à la spectacularisation de l’événement. Si leur destruction est symbolique et fruit d’une projection fantasmatique, l’énoncé même de leur avènement témoigne d’une inquiétude.
La pratique d’Anne-Valérie Gasc est aussi déclinée sous la forme de livres d’artistes, Various Small Sparks (and Rodeo) publié en 2015 par exemple, qui, à la manière du travail pionnier d’Ed Ruscha, procède d’un relevé thématique de constructions vouées à la démolition. Depuis 2010, elle élabore également le projet « Crash Box » ayant pour objectif de saisir au mieux et de restituer en images le foudroyage général d’un bâtiment. Ses films, dont l’ambition est de s’inscrire dans la lignée des premiers films expérimentaux, sont obtenus grâce à l’emploi de « crash boxes » permettant de protéger les caméras de l’explosion. Ils révèlent in fine les images intactes du moment de perte de repères du temps et de l’espace, ce lien contradictoire entre apparition d’une œuvre d’art et disparition de l’architecture, ce moment précis où le réel bascule.

Texte issu du site :
http://i-ac.eu/fr/artistes/1489_anne-valerie-gasc

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