2013
Amina Menia
UN ÉCORCHÉ
Exposition du 22 Novembre 2013 au 14 Janvier 2014.
Vernissage le 21 Novembre 2013 à 18h30.
Résidence de février à juin 2013
Dans le cadre des Ateliers de l’Euroméditerranée mis en place par Marseille Provence 2013, l’Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise l’AGAM, accueille en résidence l’artiste, Amina MENIA. Le travail de l’artiste issu de cette résidence sera présenté à art-cade*, Galerie des grands bains douches de la Plaine dans le cadre de l’édition 2013 de L’AUTRE BORD du 21 Novembre 2013 au 14 Janvier 2014.
Avec UN ÉCORCHÉ, Amina MENIA ne révèle pas seulement l’histoire peu commune d’un lieu. D’une ville. Marseille. Elle conte les incessantes convergences de vies, faites d’échanges et de déplacements. Nourries d’espoirs et de déceptions à travers le XXème siècle, ce sont ces mêmes vies, déracinées et déchirées comme- « écorchées à vif » – auxquelles Amina Menia fait allusion. L’artiste tente de reconstituer et de réconcilier notre époque avec un passé, en revisitant l’histoire du bâti et de ses bâtisseurs.
Cette « re-construction » est incarnée dans cette exposition par le truchement d’une analyse topographique quasi organique qui donne à voir un territoire et un monde en devenir, se transformant de l’intérieur et de l’extérieur. Tel un organisme vivant, ce monde se mue continuellement, tournant sur lui-même. L’artiste donne par ce biais un nouvel éclairage à cette réalité fragmentée et même lacérée qu’elle recompose et agence grâce à des archives photographiques, des croquis, des cartographies, des installations et une performance.
L’exposition elle-même n’est « ni dedans, ni dehors », elle est en fait les deux. Elle est évoquée comme une dissection des réalités politiques et sociales et convoque un autre « dedans », situé sous la peau.
En s’interrogeant sur le dedans et le dehors, elle a trait à l’intériorité et à l’extériorité de l’être, à tout ce qui se passe aussi en dedans.
En creusant ce réseau d’expériences communes et en analysant ces multiples interactions entre l’histoire et la géographie, Amina MENIA crée un lieu d’échanges, qui permet au spectateur d’accéder à un entre-deux, un espace à mi-chemin entre le réel et l’ imaginaire. Ne serait-ce pas un monde qui, par sédimentation, se pose pour mieux interroger ensemble notre avenir ?
Cette exposition est le fruit de la collaboration d’Amina MENIA et de la commissaire Sarah ZüRCHER.
Jean Baptiste AUDAT
à l’Espace Culturel Fernand Pouillon
L’HOMME SANS NOMS
Exposition du 1er octobre au 13 novembre 2013
Finissage le 13 Novembre 2013 à 17h
L’oeuvre de Jean Baptiste Audat est marquée par l’actualité : la politique, l’économie, l’écologie, les guerres et les tragédies. Autant de sources d’inspirations pour une oeuvre polymorphe où se combinent dessin, installation et performance. Profondément influencé par le continent africain, il puise dans celui-ci une démarche de création s’appuyant sur la récupération et la débrouillardise.
Ce projet mené en partenariat avec art-cade* Galerie des grands bains douches de la Plaine et l’université Aix-Marseille se conçoit comme une exposition évolutive au fil des jours en présence de l’artiste.
Véritable Work in progress, l’artiste investit durant plus d’un mois l’Espace Culturel Fernand Pouillon, faisant de ce lieu à la fois son atelier mais également un espace d’exposition ou les visiteurs sont invités à prendre part au processus de création de l’oeuvre. Installations in situ, dessins et oeuvres de papiers se côtoient et se transforment dans un espace en mouvement perpétuel.
Ses oeuvres parlent de la guerre en syrie, des usines de textile incendiées au bangladesh, du conflit israelo palestinien… L’artiste capture ces drames, les digérent et nous les retransmet, mettant en lumiére la voix des sans noms. Jean Baptiste AUDAT élabore ici une réflexion engagée sur la marche du monde, offrant de nouveaux paradigmes pour regarder notre avenir.
Tremplins 2013
Expression artistique en milieu urbain
Les doigts dans la prise
Exposition du 26 Septembre au 12 Octobre 2013
Vernissage le 26 Septembre 2013 à 18h30
Tremplins / expression artistique en milieu urbain est un projet porté par le centre social St Gabriel Canet Bon Secours, situé dans le 14ème arrondissement de Marseille et co-piloté avec le Merlan, scène nationale, les associations Château de Servières, art-cade*, Urban Prod et Marseille-Provence 2013.
Ce projet atypique et innovateur a accompagné durant une année trois artistes dans la réalisation d’un projet sur le territoire du 14e arrondissement de Marseille. Autour de la thématique « les doigts dans la prise » les artistes lauréats: Sarah Fastame, Charlotte Fuillet et Diane Guyot accompagné par l’artiste Nicolas Simarik ont allié créations personnelles et ateliers auprès des habitants qui ont ainsi été invités à prendre part au processus de création de l’oeuvre.
Au terme de cette résidence, Sarah Fastame, Charlotte Fuillet et Diane Guyot ont présentées leurs œuvres le 14 septembre 2013 au théâtre du Merlan (lors d’une grande soirée festive) et du 26 septembre au 12 octobre à la Galerie Des Grands Bains Douche. Parallèlement une exposition rétrospective aura lieu au château de Servières du 14 septembre au 12 octobre 2013.
Le projet est soutenu par: le Conseil Général, le Conseil Régional, l’ACSE, le contrat de ville de Marseille, la ville de Marseille et la mairie du 13/14
Coproduction: Marseille-Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture
Remerciements à: la Savonnerie du Fer à Cheval, la Fondation villages clubs du soleil et Art Emballages
Gilles DESPLANQUES
ISSUE DE SECOURS
Exposition du 29 Août au 21 Septembre 2013
Vernissage le 29 Août 2013 à 18h30
Pour cette nouvelle édition d’ARCHIST, art-cade* donne carte blanche à l’artiste Gilles DESPLANQUES.
A cette occasion il s’approprie l’espace architectural de la galerie et la transforme en un lieu aux contours mal définis, en jouant sur l’actualité de la rénovation du lieu. Un chantier comme processus de création où le doute s’installe quant à la nature ou la destination du lieu. Une invitation à pénétrer entre.
Rendez-vous le 21 Septembre 2013 à 15H30 pour une visite commentée par l’artiste.
Le Forum POINT.P s’engage en faveur d’Archist.
Linjiao li
Feng ge
D’un rêve à l’autre
Exposition du 4 au 27 juillet
Linjiao LI et Feng GE travaillent tous les deux sur une représentation du réel, l’une utilise la photographie, l’autre la peinture. L’enfance, le rêve, l’humour, le décalé, la banalité des objets du quotidien transfigurés sont les thèmes majeurs de leurs oeuvres respectives. Chez Linjiao c’est le poétique et l’étrange que la photographie instaure. Chez Feng, le pictural monumental tend à la rêverie inquiétante et fantastique.
Linjiao donne à voir trois séries de photographies: au bord, réactions chimiques, et des autoportraits.
au bord
Dans ces photographies, Linjiao LI nous propose une vision singulière des objets abandonnés. Tels des sculptures, ils habitent et habillent la ville.
Réactions chimiques
L’objet banal est ici mis en scène dans des situations insolites. Détourné, sorti de son contexte, il se fait autre. La lumière utilisée de manière picturale participe à ces métamorphoses.
Feng Ge présente deux séries : Fantasmes
«Il y a un certain plaisir à observer les contorsions ludiques et les gymnastiques maladroites d’un ours en peluche, déposé ou abandonné. Dans la peinture de Feng Ge, il ne s’agit pas de transcrire ces observations. Peut-être qu’au moment où la peinture liquide trace une verticale en coulant, Feng observe le dessin qui se fait seul. Ses tableaux sont réalisés dans une gestuelle ample, souvent très physique. Les grandes mains peintes sur fond de lumière occupent un espace de lévitation sans aucun prolongement morphologique. Souvent par couple, et malgré leur taille, elles ne semblent pas menaçantes. Elles sont pleines de symboles. Les gestes de la peinture de Feng Ge s’approprient des sujets et en font des formes . Feng est très concerné par la question de l’énergie de la pensée et des gestes et de leur achèvement pictural. Cette énergie demeure dans cet entre-deux, du geste et du résultat peint .qui se fige. Elle nous parle aussi du vide, du provisoire et du plein.»
Piotr Klemensiewicz
Mains
«Des mains tronquées de leur corps devenues objets de la peinture. Elles aussi s’agitent, saisissent, lâchent.
Elles expriment aussi une compensation du langage, mes lacunes en français que je comble justement par des gestes. Pour autant, il ne s’agit pas d’un langage des signes, mais plutôt un jeu « d’attitudes » et de sensations que ces mains exprimeraient au travers d’une « forme-peinture ».
“l’homme de cœur s’enchante de la montage, l’homme d’esprit jouit de l’eau”
Ce proverbe chinois évoque pour moi une certaine vi- sion du peintre et c’est d’ailleurs avec cet état d’esprit que j’aborde la construction et l’élaboration des tableaux- mains. La main comme la robuste montagne, l’eau comme un fond « permanent ».
Feng GE
PAGES ARTISTES
Feng GE
CECILE BEAU / MAYURA TORII
DERASHINE
Du 17/05/2013 au 29/06/2013
Vernissage 17/05/2013 à 18h30
ARCHIST, fusion des termes « art » et « architecture » renvoie au positionnement d’art-cade* sur des espaces de création interactionnels, tissés, croisés, juxtaposés, construits. Le territoire de la ville et ses habitants est en effet son espace de travail. Pour cette nouvelle édition d’ARCHIST PAYSAGE, art-cade* invite Cécile BEAU et Mayura TORII pour une carte blanche : Derashine, en japonais comme en français, c’est l’extraction d’une langue, d’une culture, d’un lieu à un autre. Pour cette exposition, Cécile Beau et Mayura Torii ont abordé cette notion au travers d’environnements fictionnels et de métaphores linguistiques. D’un extérieur lointain à un quotidien décalé, les artistes détournent les codes et explorent paysages et langages des univers singuliers.
« La démarche de Cécile Beau ouvre au monde naturel et au terrain expérimental. Cette artiste construit des paysages en explorant la nature au travers de différentes techniques, et propose des environnements où se mêlent le sensible et l’artificiel. Elle aborde ainsi le paysage comme un objet d’étude qui convoque des champs référentiels multiples, et ouvre à des perspectives de représentation à la lisière du réel et de la fiction.
Ici, on semble assister à l’observation d’éléments issus d’une expédition spatiale. « Empreinte » suggère des fragments ou traces de matière minérale noire. La richesse des détails (aspérités et plis de la texture) confond l’oeil qui peine à identifier la nature de l’objet, vue cartographique ou prélèvement de matière.
« Spécimen » est composée de trois volumes en verre contenant dans un liquide sombre des matières végétales et minérales étranges. Il y a un décalage entre l’aspect aseptisé du verre qui évoque l’analyse en laboratoire et l’univers sensoriel qui émane du dispositif.
Semblant subir des manipulations scientifiques, ces prélèvements sont soumis à une expérience sonore.
Des fréquences électromagnétiques émisent par certains astres (source N.A.S.A) sont diffusées directement dans le liquide puis recapter. Subissant une transformation durant leur passage aquatique, ces sonorités se diffusent comme un souffle provenant du fond de l’univers et plongent la pièce dans une atmosphère nébuleuse. » Nathalie Secardin.
« C’est sous une apparence inoffensive que les représentations de Mayura Torii attaquent le visible en y faisant croître comme un cheveu sur la langue. Cet imperceptible travail de sape, pour qu’il puisse (nous) prendre, s’appuie sur le vu, su et connu de tous à savoir la langue et le visible qui s’y rattachent. Prélevant simplement parmi les ingrédients qui existent déjà (locution, objet, forme simple, quotidien, mot, idiotisme) Mayura Torii y affute le sens au scalpel pour une conjugaison “readycule”. Devant, derrière, autour, au fond des photographies, des dessins, des sculptures et des titres, le spectateur fabrique alors à plein régime, dans le désordre “alphabêtique”, à contre-sens comme dans tous les sens, goûtant une langue devenue bifide qui fait zozoter le visible, anamorphose l’intelligible. C’est ainsi que Mayura Torii tire ses traits d’esprit et nous y ouvre, le dépoussiérant d’un Witz caustique. » Sarah Lallemand
PAGES ARTISTES
STEFANO MOOR
Du 14/02 au 9/03/2013
Thibault de Vandeul et Guillaume Calas, architectes et membres d’art-cade proposent une exposition réunissant le travail de l’architecte Stefano Moor. En écho à la production remarquable de Stefano Moor sont présentés les travaux de deux anciens étudiants de l’ENSA Marseille, Nadir Chikh et Mathieu Permingeat.
L’exercice s’intéresse à la question de la forme par la manipulation d’un objet simple et géométrique. Cette expérimentation a pour but de comprendre comment, dans l’espace d’un cube, celui-ci peut s’ouvrir pour laisser entrer la lumière sans en perdre la forme.
À partir des rapports plein/vide qui apparaissent se construisent de manière empirique des raisonnements issus de la confrontation d’une décomposition géométrique de l’objet confronté aux caractéristiques du matériau le constituant.
Ces maquettes sont autonomes dans le sens où elles ne sont pas la réduction d’un véritable projet et que l’utilisation des matériaux prend en compte leurs qualités intrinsèques (carton plume, carton gris, plâtre,etc.). L’exercice aborde ainsi de manière théorique certaines notions qui constituent la pensée projectuelle, celle-là même qui donne à un édifice sa valeur de projet d’Architecture.
Ce temps s’inscrit dans le programme Archist à l’étude, initié depuis 2004 pour porter une attention particulière aux jeunes talents des écoles d’art, d’architecture et du paysage.
Né à Lugano en 1968, Stefano Moor obtient son diplôme de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne en 1993 dirigé par le professeur Luigi Snozzi. Il entamera avec lui une longue collaboration didactique pour la même institution de Lausanne et pour les séminaires internationaux de Monte Carasso. Parallèlement, Moor débute une pratique indépendante, riche de réalisations significatives, sans pour autant négliger de nouvelles et prestigieuses collaborations académiques, notamment avec Vincent Mangeat et Patrick Berger.
Stefano MOOR développe un lexique architectural raffiné et invite à questionner le rapport de comparaison entre 4 quatres réalisations, afin d’en lire la dimension publique – intrinsèque à ces lieux particuliers – que chaque édifice exposé entend assumer. L’intérêt premier de cet auteur d’architectures à la syntaxe irréprochable se trouve dans la valeur urbaine et la relecture d’un territoire repensé, un véritable « projet de l’espace». Ses édifices sont en interaction et nous donne l’occasion de réfléchir sur la pensée architectonique qui les accompagne.