2001
Au sein des multiples coïncidences Stéphanie Nava
Exposition du 29 janvier au 10 Février 2001
Vernissage le 29 janvier 2001 à 18h30
Les dessins au trait de Stéphanie Nava représentent des individus sans physionomie particulière, des parangons objectifs, neutres, marqués d’aucune expression originale mais installés dans des situations qui, au-delà de leur caractère énigmatique, restent intelligibles, voire plausibles. Les personnages, en-soi, n’incarnent rien, « ils sont des doublures ou des espèces de fantômes »1, des spectres accommodants qui, par leur attitude respective, se retrouvent réunis juste pour créer un contexte que nous pouvons alors, à loisir, supposer, imaginer ou encore inventer. Ainsi, par un habile assemblage, une ingénieuse disposition de figures et de modes préexistants, chaque dessin est un captivant simulacre, la cristallisation scénique d’une action, d’un agissement, d’un mouvement à la fois ordinaire et insolite. « Si j’utilise des personnages, c’est pour leurs gestes, pour la possibilité qu’ils offrent de mettre en place des situations que je me charge d’exploiter par la suite »2, nous confie Nava à propos de cette façon d’organiser ses grandes silhouettes sur la surface blanche du papier. Et d’ajouter: « je n’ai pas envie de parler de l’histoire d’un tel ou d’un autre, ce qui est important c’est la mécanique de cette histoire, la singularité de sa structure (là est le particulier) et comment elle est portée par des corps » .
Texte de Remy Fenzy
carte blanche à Sylvie Coëllier
Exposition du 9 mars au 7 avril 2001
Vernissage le 8 mars à 18h30
L’univers des jeux vous attend aux Bains-Douches du 8 mars au 7 avril 2001. Trouvez les différences. Survivez au circuit qui vous mène de la case départ au point zéro. Dépistez vos propres règles. Vous atteindrez le bonheur « mental fitness » avec Nathalie Novarina et Marcel Croubalian, venus de Suisse pour vous sauver (résultat visible sur vidéos ; dépaysement assuré). N’hésitez pas à suivre la piste du réel avec Noël Ravaud qui vous mènera dans l’univers télévisuel des hôtels F1. Faites vos « je/j’ne ». Aidez Jenai Pasdidee, l’artiste invité. Allez avec lui jusqu’au « Bout du monde ».
STADTNATUR – Brigitte Bauer
Exposition du 13 avril au 12 mai 2001
Vernissage le 13 avril à 18h00
« Marseille sur un plan . . . »
Artistes : Samuel Bester, Anna-Dorothea Falkenstein, Bruno Gastrein,
Fabien Moreau, Laurent Pognante, Géraldine Stringer, Marjorie Testu.
Vernissage le 17 mai à 18h30
Exposition du 18 mai au 2 juin 2001
Ainsi qu’il en est depuis sa création, les actions de l’association ART-CADE se situent dans différents champs d’interventions. Les expositions de la galerie des Grands Bains Douches de la Plaine ainsi que celles organisées dans le cadre des actions sur la ville font de cette association un pôle culturel novateur, un lieu d’échange, de découverte et de diffusion. Dans le cadre des actions développées dans la ville, Art-Cade mène des projets destinés à faire se rencontrer création contemporaine et habitants des quartiers marseillais. A l’initiative de Bernard Briançon, artiste plasticien, « Un quartier, un habitant, un artiste » est un projet qui consiste à développer un travail de collaboration entre un artiste et un habitant dans un périmètre déterminé dans Marseille. Il s’agit de réaliser, en quelque sorte, une monographie d’un lieu grâce au témoignage, à l’expérience d’un habitant. Les rencontres réguières entre l’artiste et l’habitant ont donné lieu, dans un premier temps, à un travail d' »enquête » : histoires et anecdotes, archives personnelles de l’habitant, découverte de lieux typiques, prises de sons et d’images alimenteront la recherche.
« Marseille sur un plan . . . . » est une exposition issue de la rencontre entre sept jeunes plasticiens et les habitants des quartiers où ils vivent et travaillent. Regards croisés, rencontres singulières tissent la trame d’un voyage original à travers la cité phocéenne. De la photographie à l’installation en passant par la vidéo, toutes les propositions plastiques avancées ici incitent le spectateur à une réflexion encore renouvelée sur le thème de la ville.
le temps d’un trait
Exposition du 23 juin au 21 juillet 2001
Vernissage le 22 juin de 18h à 22h
La galerie associative des Grands Bains Douches, en collaboration avec la Collection Lambert en Avignon, propose un choix d’oeuvres historiques associées à celles de jeunes artistes. Le point de départ est une oeuvre rare de Dennis Oppenheim, «Ebony». Dans les années soixante-dix, l’artiste américain en compagnie d’Yvon Lambert enregistrait le bruit de son crayon alors qu’il dessinait lentement des spirales sur une page blanche. Cette oeuvre, qui n’a jamais été représentée depuis sa création, sera au centre d’un dispositif d’accrochage associant : Carl Andre – Arakawa – James Bishop – André Cadere – Marcus Kreiss – Bertrand Lavier – Sol Lewitt – Gordon Matta-Clark – Jonathan Monk – Robert Ryman -Richard Serra – Sarah Sevenson – Richard Tuttle
Un deuxième volet est prévu pour le mois de janvier 2002, où cette fois seront associés des artistes de la Collection Lambert avec de jeunes artistes de Marseille et de la région qui auront souhaité répondre ou réagir face au premier accrochage estival.
Une publication finale réunira les deux volets de cette expérience inédite.
Le passage de la Grande Ourse – Reno Salvail
Exposition du 23 novembre au 21 décembre 2001
Vernissage le 23 novembre à 18h00
La démarche artistique de Reno Salvail implique un voyage initiatique en des lieux particuliers, propices à la collecte de sensations et d’émotions aussi bien que d’images. Les œuvres photographiques ou installations réalisées constituent des comptes-rendus poétiques entremêlant de manière inextricable le réel et le vraisemblable à la manière des récits mythologiques et des légendes qui les traversent. Cette pratique d’art-fiction exploite les technologies récentes telles le traitement informatique des images et la photographie satellitale pour pervertir subtilement la compréhension habituelle de la nature.
Les racines culturelles de cette œuvre qui sont nord-américaines, amérindiennes et québécoises s’inscrivent en filigrane dans cette étude; elles sont le fil conducteur d’une appropriation particulière de l’espace, de la nordicité, du temps et des rituels qui est mise en évidence par les processus narratifs déterminant le contenu des images et la mise en scène de l’exposition.