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2018

Master / Slave

Quentin Destieu

Du 9 novembre au 15 décembre

Diffusing Digital ART, M2F Création I Lab Gamerz et OTTO-PROD présentent le travail de Quentin Destieu dans le cadre du festival Gamerz et de Chroniques, Biennale des imaginaires numériques.

« Rien ne discrédite aujourd’hui plus promptement un homme que d’être soupçonné de critiquer les machines », écrivait Günther Anders dans L’Obsolescence de l’homme en 1956.

Malgré les avancées positives suscitées par l’apparition des technologies numériques, nous voyons apparaître désormais différents symptômes représentatifs d’une société en crise dans laquelle ces technologies sont devenues incontournables et omniprésentes, entraînant à l’échelle mondiale de profonds bouleversements politiques, sociaux, économiques, écologiques et artistiques.

Face aux pensées techno-positives qui animent les scènes politiques, industrielles et financières depuis plusieurs décennies autour des notions obsolètes de progrès et d’innovation, s’organisent des réflexions de la part d’une contre-culture où artisans, artistes et intellectuels dénoncent une forme de « dystopie orwellienne » (1) actuelle dans laquelle l’individu perd peu à peu sa liberté et son autonomie au profit des machines et de l’élite qui les fabrique.

Cette vision critique d’une société d’ »hyper-contrôle » dont les objectifs principaux seraient le profit économique et le contrôle de l’individu, est à l’origine de nouvelles fabriques numériques qui défendent des utopies alternatives et égalitaires dans lesquelles elles proposent à l’humanité de renverser ce rapport de domination par son droit à une certaine « souveraineté technologique » : intelligence collective, accès au savoir-faire commun, Do It Yourself.

Quentin Destieu est de ces artistes qui, au-delà d’utiliser les technologies numériques comme matériaux de création, les utilisent comme supports de réflexion. Par son exposition éminemment politique « master/slave », dont le titre reprend une terminologie de programmation informatique aujourd’hui controversée(2), il mêle avec humour actes psycho-magiques et détournement de technologies dites ‘numériques’ comme armes de subversion aux tendances techno-libérales dominantes : une reconquête personnelle, empreinte de liberté, des techniques et ressources face une forme de matérialisme exacerbé détrônant la philosophie humaniste.

(1) 1984 est un livre d’anticipation de Georges Orwell datant de 1948
(2) La paire « master/slave » (terminologie de langage de programmation) a récemment été remplacée par des terminologies comme « leader/follower » ou « primary/replica » par la communauté Python.

bad girls go to hell

john deneuve

Exposition du 31 août au 6 octobre 2018.

Artiste multipluridisciplinaire, John Deneuve vit et travaille à Marseille, célibataire.
Cette exposition consacrée aux femmes sera l’occasion pour elle de faire de multiples rencontres.

« ..Notre problème, c’est que nous sommes complètements seuls dans la plus cruelle des sociétés cruelles, avec personne à nos côtés pour nous donner amour et confiance absolus. Tout ce dont nous avons besoin, c’est de pain, d’eau, d’amour, d’un travail qui nous passionne et pour lequel nous sommes doués, d’une foi non entamée, de confiance en nous-même, de liberté et de dignité. Tout cela est pratiquement gratuit, alors pourquoi est-ce si difficile à obtenir ?
Comment se fait-il que tous ces trouducs, ces “professionnels”, amis comme ennemis, famille comme parfaits inconnus, essaient toujours de nous convaincre de suivre leurs règles débiles, d’arrêter de bosser pour devenir leurs clients, d’abandonner notre liberté pour accroître leur pouvoir et leur contrôle?… » 

Lettre de Gordon Stevenson à Cookie Mueller
Traversée en eau claire dans une piscine peinte en noir, 2017 – Edition Finitude

 

John Deneuve développe un univers plastique protéiforme, installations, vidéos, objets, peintures et dessins. Son travail opère par déplacement dans une tentative de désacralisation, ou de sacralisation absurde ce qui revient au même. Le spectateur est invité à trouver une issue à un spectacle qui l’intranquilise et crée un espace désorienté, proche de l’absurde.
Par l’intermédiaire de l’exposition à la frontière de différents genres et catégories esthétiques, exploitant justement de nombreux codes de genre, elle questionne les pièges de la pensée unique qui, à la faveur de l’ignorance, gagnent encore beaucoup de terrain. 

Dans l’exposition, Bad Girls Go To Hell, John Deneuve emprunte de multiples références au cinéma érotico-pornographique et à la culture underground pour sensibiliser à la question des droits humains et des libertés fondamentales en matière d’orientation sexuelle et d’identité de genre.
L’installation Adoration de la terre est une référence au Sacre du Printemps de Stravinsky et une critique directe de l’Eglise sur son positionnement ambigu à propos de la sexualité.
L’artiste s’inspire des images esthétisantes romantico-baroques de plusieurs films tel que ceux de John Waters (Female Trouble), Barbara Hammer (Multiple Orgasm) ou encore James Bidgood (Pink Narcissus) et Wakefield Poole (Bijoux) qui ont également inspiré Jean-Paul Gaultier ou Pierre &Gilles. 

John décline un univers entre romantisme bon gout et trash, entre féminisme pro-sexe et amour à la papa, entre Jean Genet et un roman Harlequin pour mieux questionner l’image de la femme dans les médias, l’évolution des moeurs et de la condition féminine à travers le siècle, la remise en cause du droit des femmes et la pression pour se conformer à la norme.

 

INSTANT PRESSE

Bénin l’art roi

Marius Dansou, Kifouli Dossou, Zanfanhouédé et Dominique Zinkpè.

Commissariat

Christophe Guillot

Du 22 juin au 21 juillet 2018

Vernissage le 21 juin à 18h30

L’exposition Bénin l’art roi est un dialogue entre quatre artistes béninois : Marius Dansou, Kifouli Dossou, Zanfanhouédé et Dominique Zinkpè.

Cette exposition marque le début d’un projet sur trois ans qui a pour double objectifs de promouvoir des artistes africains émergents et de leur permettre de développer un réseau avec le tissu des acteurs de l’art contemporain en France, artistes, galeries, centres d’art, collectionneurs. Il consiste à organiser un rendez-vous annuel pendant l’été permettant d’inviter des artistes confrontés à un marché local quasiment inexistant et à des conditions de création que leur manque de moyen rendent parfois très di cile.

C’est aussi pour le public une opportunité de découvrir la richesse créative des artistes du continent africain. Marseille, porte de l’Europe vers l’Afrique s’impose naturellement pour accueillir ces artistes.

Cette démarche initiée par le collectionneur Christophe Guillot prend sa source au Togo et au Benin où il a établi de multiples contacts avec des artistes qui n’ont pas ou peu l’occasion de voyager en Europe, faute de ressources su santes et d’invitation, malgré la grande qualité de leur production.

Elle s’inscrit en complément des initiatives existantes, qui bien que nombreuses et en pleine croissance ne peuvent su re à épuiser la richesse de la production artistique africaine, en particulier dans les pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale francophone et concernent souvent des artistes déjà reconnus. Chaque année, une exposition sera parrainée par un artiste africain déjà confirmé. En 2018, Dominique Zinkpè ouvre le bal, et parraine le premier opus.

Lettre ouverte

Dominique ZinkpÈ

Sortie de résidence Chez Carta Associés

Du 23 juin au 30 juin 2018

Dominique Zinkpè est un artiste béninois confirmé pour qui l’art est un sacerdoce. Il est vrai qu’il n’y a rien de gratuit dans son œuvre autodidacte envers laquelle il ressent une responsabilité d’auteur rarement formulée. Dans cette quête qui met en tension fond et forme, proche d’aspirations spirituelles, il peint des scènes vibrantes. La crainte d’une peinture anecdotique l’a amené à pratiquer le dessin pour capter l’urgence et la nécessité de ses sujets avant de ne saisir la toile à la manière d’un assaut. C’est à Marseille qu’il a renoué avec le dessin. Lui qui parle de ses autres pratiques (vidéo, sculpture, installations) comme d’architectures, sera accueilli en résidence chez Carta-Associés, à l’invitation de Roland Carta, qui, à travers rencontres et projets, est animé depuis longtemps d’une affection particulière pour le Bénin.

A l’inverse de Zinkpè à la recherche d’une vérité intérieure, mais dont l’expression serait universelle et intemporelle, Carta associés bâtit sur la base d’une observation de la réalité, sur l’idée d’une rigueur constructive et de l’adéquation à une époque.

Cette rencontre met en réflexion ce qui habite l’artiste et l’architecte, comme les notions d’altérité, d’hospitalité et le renouvellement urbain.

Bénédicte Chevalier, Directrice de Mécènes du Sud.

Les œuvres produites seront présentées sur le chantier de l’agence à la Poste Colbert, en dialogue avec l’exposition collective, Bénin l’art roi.

La galerie des grands bains douches accompagne Dominique Zinkpè en résidence chez Carta-Associés dans le cadre des Ateliers Quel amour ! en partenariat avec Vinci construction France, Poste Immo, Galerie Vallois, Mécènes du sud Aix-Marseille, MP2018 Quel Amour!, Art+ et l’Ecole des Beaux Arts de Marseille.

La Poste Colbert
17 rue Colbert
13001 Marseille (dans le hall en chantier)

La salle blanche

Diane Guyot de Saint Michel

Sortie de résidence du 19 mai au 9 juin 2018

Vernissage le 18 mai à 18h30

Diane Guyot présentera son travail réalisé lors de sa Résidence artistique à l’Hôpital Européen (Marseille) et à la Salle Blanche (Apt) en partenariat avec art-cade* et Mécènes du Sud Aix-Marseille. Projet réalisé dans le cadre des Ateliers Quel Amour!

«Je fonctionne au désir, à l’excitation. Le projet naîtra de ma rencontre avec LSB et l’Hôpital Européen, de la gestation et d’un accouchement dont je ne peux encore m’avancer s’il sera douloureux ou pas. D’expérience, ça l’est toujours un peu.
Si je prétends à une résidence artistique au sein d’une entreprise, c’est que La SalleBlanche m’a tapé dans l’oeil : producteur d’espaces aseptisés, de salles blanches et stériles faites de matériaux modulaires et adaptables à toutes architectures existantes.

Et je pense bien sûr au white cube, à cet espace dont on n’échappe pas, qu’on soit dedans ou dehors du décor.
J’expose dans les aérogares, les stades, les stations de métro, j’ai une tendresse particulière pour les lieux qui nous rassemblent malgré nous. Je passe des heures à la CPAM, à la CAF, dans les zones de transit, pour dessiner dans ces espaces normés, ensemble des modules d’un grand système.

Y a-t-il un espace plus public que l’hôpital?

Peut-être, mais celui-ci en tous cas, on y fait tous un saut.»

La démarche de Diane Guyot de Saint Michel, immersive dans un premier temps, permettra de « prendre le pouls » des espaces concernés par le projet : les espaces de santé, les salles d’opération, le lieu de production de LSB à Apt.

Avec cette résidence, l’ambition des parties est d’enclencher un laboratoire d’idées, de productions, de recherche. Pendant toute la durée du projet, la galerie des Grands Bains Douches de la Plaine coordonne les temps de rencontres, de présentations publiques, d’échange et de travail entre les partenaires du projet. Mécènes du sud accompagne La Salle Blanche dans sa démarche projet.

Diane Guyot de Saint Michel, par ses productions formelles et/ou conceptuelles, mettra en exergue les enjeux de ce programme en devenir qui vise à re-penser les espaces de santé.

What’s Love Got To Do With It ?

Du 10 au 12 mai

Vernissage le 10 mai à 18h30

Exposition performative issue de deux résidences artistiques aux Beaux-Arts de Marseille et à la Glasgow School of Art.

Dans le cadre du projet Love Letters et du 10e Printemps de l’art contemporain, avec Erwan Badir, Susie Bougon, Aurélien Bouillet, Guilhem Chabas, Gordon Douglas, Cicely Farrer, Sarah Fastré, Charlie Jeffery, Emmie McLuskey, Clémence Mimault, Daniel Mitelberg, Rosie O’Grady, Ciara Phillips, Flore Saunois, Lisa Smets-Astier, Clara Ursitti, Alain Sonneville & Pierre-Claude de Castro, Pierre-Etienne Ursault.
Commissariat : Vanessa Brito et Kirsteen Macdonald

Le travail nous pousse à vouloir faire plus, à vivre avec des deadlines, à être en retard, à s’épuiser. Veut-on toujours être performants, à la fois exubérants et exténués par un travail qui ne connaît ni d’arrêt ni de coupure ? Comment continuer à créer et à travailler ensemble ?
Pendant trois jours, des artistes et des étudiants des Beaux-Arts de Marseille occupent l’espace de la galerie pour réinventer le chantier collectif.

Un rendez-vous Mp2018 Quel Amour !

PROGRAMME DES PERFORMANCES

Jeudi 10 mai

Actions performatives par Charlie Jeffery, 7 heures
18:30 Vernissage :
BREAK, parfum et performance en trois parties par Clara Ursitti
19:00 Amphore, performance de Susie Bougon, avec Guillhem Chabas et Sarah Fastré (son)
19:30 Buvette, Pierre Etienne Ursault
20:00 Le Siphon, Clémence Mimault, Daniel Mitelberg, Pierre-Etienne Ursault & co.
20:30 Action performative de Erwan Badir et Charlie Jeffery
21:00 Le Siphon, Clémence Mimault, Daniel Mitelberg, Pierre-Etienne Ursault & co.

Vendredi 11 mai 2018

11:00 Ouverture de l’exposition
12:00 Performance crochetée de Erwan Badir, 6 heures
14:00 Love Songs, performance de Charlie Jeffery
16:00 Playback / lecture, pièce sonore de Emmie McLuskey & Sarah Fastre, 1 heure.

Samedi 12 mai 2018

11:00 Ouverture de l’exposition
12:00 Un sujet épuisé, lecture de Cicely Farrer
14:00 Amphore, performance de Susie Bougon, avec Guillhem Chabas et Sarah Fastré (son)
16:00 playback / lecture, pièce sonore de Emmie McLuskey & Sarah Fastre, 1 heure.
17:00 Bonjour/Au revoir, Clémence Mimault, Daniel Mitelberg, Pierre-Etienne Ursault & co.

Samedi 12 mai 2018

11:00 Ouverture de l’exposition
12:00 Un sujet épuisé, lecture de Cicely Farrer
14:00 Amphore, performance de Susie Bougon, avec Guillhem Chabas et Sarah Fastré (son)
16:00 playback / lecture, pièce sonore de Emmie McLuskey & Sarah Fastre, 1 heure.
17:00 Bonjour/Au revoir, Clémence Mimault, Daniel Mitelberg, Pierre-Etienne Ursault & co.

URBANOSCOPE

Christian Barani & Julien Gourbeix, Youri Cayron & Romain Rivalan, Olivier Lubeck, Adelin Schweitzer

Vernissage le 15 mars à 18h30

Exposition du 16 mars au 28 avril 2018 avec :

Dans le cadre de la programmation ARCHIST/ Commissariat Guillaume Calas, architecte;

Devant le développement des territoires urbanisés, les folies de grandeur des villes les plus riches, la décadence des plus pauvres, l’imprévisibilité des plus meurtries, le joyeux bordel de la ville dans laquelle je vis… L’artiste vidéaste, sans prétendre nous dévoiler une vérité, vient poser son corps, sa caméra et son regard sensible sur notre territoire et sur la manière dont nous le transformons et le vivons à notre époque.

S’il n’existe pas d’outil meilleur qu’un autre pour analyser un territoire on peut aisément penser que l’immersion vidéo en est un exceptionnel pour rendre compte des relations particulières et ordinaires de l’homme à son milieu. De l’espace au temps.

Aujourd’hui l’artiste vidéaste reste un autodidacte qui affronte le monde en y portant son regard, sa technique, sa sensibilité, sa poésie et diffuse cela au travers d’installations.

Quel est son regard sur notre milieu ?
Comment interroge t-il les espaces urbains qui nous accueillent ? Comment nous restitue t- il son travail ?
Comment parvient-il à toucher l’observateur ?

L’exposition Urbanoscope a pour objectif de parler de ces regards qui révèlent notre manière d’être dans notre milieu. Une exposition immersive dans laquelle le spectateur se verra plongé, au travers des vidéos des artistes, dans des rues, des places, des bâtiments et croisera des visages en provenance de différentes villes du monde (Dubaï, Marseille, Tel Aviv ou Ramallah).

Image de Ville propose deux rendez-vous inspirés des séances « films en chantier » proposées, chaque année, lors du festival du film sur l’architecture et l’espace urbain. L’occasion d’une rencontre avec des artistes présents dans l’exposition, l’occasion d’entrer dans la fabrique de projets cinématographiques en cours.

Jeudi 29 mars – 18h30
Ask the Birds – un film en chantier
avec Youri Cayron et Romain Rivalan.

L’un est vidéaste, le second photographe. Ensemble, ils questionnent le conflit Israélo-palestinien à partir de l’architecture et de l’urbanisme. De Tel Aviv à Jericho en passant par une dizaine d’autres localités, comment cela participe-t-il de la construction d’une identité individuelle et collective ?

Jeudi 19 avril – 18h30 ATTENTION SOIRÉE ANNULÉE

En prévision des jours de grève SNCF, nous sommes dans l’obligation d’annuler la rencontre organisée par Image de Ville le 19 avril avec Christian Barani et Emmanuel Adely.

Malheureusement, la soirée ne sera pas reportée à une date ultérieure faute d’un calendrier très restreint.

 … et Pierre Jeanneret – un film en chantier

avec Christian Barani et Emmanuel Adely

L’un est vidéaste, le second écrivain. Ensemble, ils rendent hommage à un homme inconnu, méconnu…Un hommage à la discrétion et à l’engagement, à l’effacement derrière l’oeuvre. Quelle oeuvre ? Une ville… Presque un monde. Chandigarh. Construite par Pierre Jeanneret pendant quinze ans.

Ricochets

Exposition du 2 février au 3 mars 2018

Vernissage le 1 février 2018 à 18h30

Avec une soirée de présentation de travaux d’étudiants des Beaux-Arts le 16 février 2018 à 18h dans le cadre de MP2018 Quel amour ! puis l’équipe d’art-cade* passe ses plus belles chansons d’amour.

Commissariat : Anna Dezeuze, Historienne et critique d’art, enseignante à l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille

Autour d’une œuvre de César

Dialogue entre les artistes-enseignants : Pierre-Laurent Cassière, Charlie Jeffery, Frédérique Loutz, Frédéric Pradeau et Katharina Schmidt et leurs étudiants de l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille.

Ricochets

Immobile, verticale, lourde, inerte : telles sont les caractéristiques que l’on associe traditionnellement à la sculpture. L’exposition Ricochets se propose de revisiter et d’interroger ces propriétés à travers un dispositif simple de relectures, inspiré par l’architecture de la galerie des Grands Bains Douches. La commissaire d’exposition, Anna Dezeuze, a invité cinq artistes à répondre à une sculpture de César (Hibou, 1981) placée dans le jardin. Leurs nouvelles pièces sont exposées dans les salles qui entourent cet espace central.

Ce jeu de ricochets met ainsi en scène, d’une part, une série de dialogues entre la matérialité de l’objet sculpture et d’autres médiums tels que la peinture (Katharina Schmidt) et le dessin (Frédérique Loutz), les interventions in-situ (Charlie Jeffery, Frédéric Pradeau) et le son (Pierre-Laurent Cassière).

D’autre part, les trajectoires des rebonds à travers l’espace de la galerie évoquent la circulation d’interprétations, d’influences et de résonances qui anime la transmission et la création – au sein d’un groupe d’artistes d’une même génération, et au fil de l’histoire de l’art, lorsqu’une génération relit et réinvente les pratiques de celles qui la précèdent.

Quel amour ?

Et si l’histoire de l’art se racontait comme une histoire d’amours et de jalousies, de rivalités et d’amitiés ?

Les relations affectives qu’un artiste peut construire avec le travail de ses aînés et précurseurs, ou de ses collègues, collaborateurs et élèves, sont souvent complexes. A la recherche d’une position par rapport à ses maîtres et à l’histoire de l’art, l’artiste occidental s’est mis très tôt à manier la copie et le détournement, l’hommage et le pastiche, le clin d’œil et le pied de nez.

Les artistes de l’exposition partagent une affiliation à l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille. Alors que César y fait ses études à partir de 1935, les cinq artistes, tout comme la commissaire, y sont arrivés en tant qu’enseignants dans les cinq dernières années. Dans le cadre du Bureau des positions, un groupe d’étudiants se préparera à ajouter un dernier ricochet à cette histoire de la transmission et de l’enseignement : lors d’une soirée à la galerie le 16 février, ils inventeront à leur tour leur propres réponses aux œuvres exposées par leurs professeurs.

Dans le cadre de MP2018 Quel amour ! l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille (ESADMM) inaugure avec Ricochets son cinquantenaire, en célébrant, tout en les interrogeant, la diversité et les particularités de ces rencontres, filiations et résonances qui sont au cœur même de l’enseignement artistique.

Un partenariat d’art-cade* avec le Bureau des positions de l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille dans le cadre des cinquante ans de l’école, avec l’aimable participation de la Galerie Najuma. 

art-cade*
Galerie des grands bains douches de la Plaine

35 bis rue de la Bibliothèque
13001 Marseille, France
Tél. : 04 91 47 87 92

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